Bateaux ou nauires passageres, eu de voyages, & propre à mener gens ça & là, Epibades naues. Bateaux à porter marchandises & viures, Onerariae naues, Vectoria nauigia. Vn genre de bateau propre à porter gens ou marchandise, Corbita, corbitae. Bateau de charge sur la riuiere, linter lintris. Batre les eaux ou les ruisseaux, Se dict entre veneurs d’vn cerf, lors qu’esiant pressé des chiens pour se desfaire d’eux il se lance dans vn estang ou dans vne riuiere, & s’en va nageant. Et n’est de se batre ainsi chose contrainte entre eux, ains à deuotion & voloté. Bateur est vn vocable ores adiectif & general à tous ceux qui frappent de quelque chose que ce soit qu’ils battent, soit du poing, soit de baston, espée, ou autre chose, Percussor, &;vient de Batuo, verbe Latin qui signifie batre. Batre, act. penac. Est frapper ou par iniure ou pour correction, Caedere, verberare, Et vient de ce vieux mot Latin Batuo, duquel Plaute, Ciceron & Pline vsent, qui signifie frapper, ainsi que dit est. Batre aussi est vsité par metaphore és choses inanimées & insensibles, Selon ce on dit, Batre l’aire d’vne maison ou d’vn champ pour l’applanir, ou vn pané pour l’enfoncer & affermir, ce qui se fait auec grosses masses droites appelées Bates, Tundendo aequare solum, Tundendo pauimentum ac eius silices solidare, Et de ceste signification translatée on dit aussi par translation secondaire, Batre le paué, pour se promener par la ville oisifuement, & trotter çà & là par les rues en faineant.
Et bate est vne planchette de bois longue de deux pieds ou enuiron, large d’vn grand demy pied, de l’espaisseur de quatre doigts, faite comme vne semelle de soulier quarrée par deuant & ronde au talon, emmanchée à demy pied dudit talon d’vn long manche & en coigne-on sur l’aire dont paraduenture elle a prins son nom, pource qu’on en bat & coigne les bossures de l’aire pour l’vnir. Bate, f. Est vn instrument de bois dont ceux qui batent le bled aux granges applanissent leurs aires : on ne le peut rendre par Cylindrus, par ce que le Cylindre estoit de pierre & colomnaire qu’on rouloit sur l’aire champestre pour l’applanir. Bauds, m. pluriel, c’est vne espece de chiens courans blancs la plus part & les meilleurs tous d’vne piece, que le Fouilloux surnome greffiers, lesquels ne sont pas communs à courir toutes bestes, ains seulement le cerf, pour laquelle cause aucuns les appellent Chiens cerf, Canes, la race desquels selon l’opinion dudit Fouilloux est venuë de barbarie, où ces chiens & mesme la meute du Cherif, l’vn des Roys de Mauritanie, sont tous blancs, auec lesquels on y prent le Ranger à force : s’accordant Phebus à ceste opinion, disant qu’il a esté audit pays où il a veu predre le Rager à force à des chies qu’il nomme bauds.
Et est different de la chardonniere, ou chardonnereau (qui est vne semblable piece assemblée ausdites portes, huys & fenestres du costé du iambage) en ce que la chardonniere tient aux bandes de fer & gonds ausquels elles sont aggraffées, au regard des huys & fenestres, & au regard des portes elle tient au linteau par le moyen de la bourdonniere (qui est le bout de ladite chardonniere qui la surmonte, & est taillé en rond, & entre dans vn trou fait audit linteau en cet endroit là, & arreste en estat ladite porte) & à la crappaudine par le moyen du piuot, Scapus cardinalis. Batbeurre, m. pen. Est composé de ces deux entiers, bat, & beurre, c’est vn instrument à battre & faire le beurre, sçauoir est vn baston rond de deux pieds & demy de long ou enuiron, enchassé par vn bout dans vne rouè de ou petite assiette de bois espaisse d’vn bon poulce, laquelle sert à gadiller, hausser & baisser le laict en le battant dans la baratte, pour à force de battre en tirer le beurre, sortant l’autre bout dudit baston hors la baratte par le trou du fonds leuis, ou couuerture leuisse d’icelle, pour seruir comme de manche & empogneure à celuy ou celle qui bat le laict iusqu’à ce qu’il soit prins & coagulé en beurre.
Batable, ville batable qu’on peut batre d’artillerie, Vrbs tormentis aeneis obnoxia, On dit vn homme Batable, pour vn brigueux & querelleux d’autant qu’il est subiet à estre souuent battu, pour ses brigues & querelles. Bau, On dit entre mariniers parlant de la grandeur d’vn nauire, qu’il a tant de pieds de quille, c’est à dire de long, & tant de pieds de bau, c’est à dire, de large & ouuerture, & tant de pieds de chete, c’est à dire, depuis le pont iusques à la quille, & tant de pieds de Loo, c’est à dire, depuis le mast iusques aux bords du nauire comme il va à la bouline d’vn bord ou d’autre, selon que les escoutes de la bouline sont amarrées. Batre de verges iusques à la mort, Caedere aliquem virgis ad necem. Batre iusques à la mort, Ad mortem vsque multare. Et ce sur le vespre d’entre les Ieudy & Vendredy orez, marchans en procession guidée de bastonniers, d’eglise en eglise de la ville où ils sont, precedez d’vn grand crucifix, & accompagnez de gens qui portent vin & espices, pour secourir ceux qui à force de se batre tombent en faillement, & pour destremper & desmesler les branches de leurs fouets quand du sang qui decoule de leurs dos elles se gluent & s’attachent ensemble.
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